Cette année, Philomèle est présente au salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil du 27 novembre au 2 décembre, entourée de tous ses héros. Cocci, Louise la lionne, l'ami imaginaire, Violette, la souris gourmande de "i", les animaux du jardin, Léon, Jojo, Gaspard, Margot, Simon et Naslat, les mouettes, Ulysse et bien d'autres vous attendent stand C30 à l'étage !
Venez rencontrer vos auteures et illustratrices de jeunesse préférées, faire dédicacer vos albums fétiches ou découvrir Philomèle et son univers philoménal !
Editions jeunesse Philomèle, de 3 à 99 ans, lire, rire et s'envoler ! Philomèle aime les mots et les belles histoires illustrées. Philomèle aime les charades, les contes, la musique, les enfants, les bêtes du jardin, les petits objets qu'on ramasse, les mouettes et plein d'autres choses ! Philomèle aime que nos pieds et notre esprit décollent du sol au fil des pages. Bon voyage !
vendredi 29 novembre 2013
dimanche 24 novembre 2013
Interview de Séverine Vidal, au salon L'Autre Livre, Paris, Blancs Manteaux
Salon de l’édition indépendante L’Autre Livre, novembre 2013
Samedi 16 novembre, j'ai eu le plaisir de rencontrer mon auteure de jeunesse préférée, Séverine Vidal. J'ai pu lui parler de mon immense coup de coeur sa grande collection, illustrée par Delphine Vaute et publiée chez Philomèle. J'ai donc revêtu ma tenue de journaliste, lunettes, stylo et voici le compte-rendu de l'interview.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?
Dans une autre vie, j’étais enseignante. Le contact avec les élèves, les mille histoires de cour de récré, ma propre enfance, les petites blagues des trois « miens », voilà de quoi m’inspirer pour un moment.
J’ai commencé à écrire l’histoire (romancée) d’un de mes élèves qui n’aimait pas le sport que son père voulait qu’il pratique, et qui a découvert la danse. Ce premier petit roman a paru chez Talents Hauts en 2010. Depuis, ça ne s’est pas arrêté.
Vous êtes auteure pour la jeunesse et publiez des romans pour adolescents, des albums, BD, séries et livres numériques, quel genre préférez-vous ? Pourquoi ?
J’ai commencé par les romans, puis je me suis intéressée de près à l’écriture d’albums, le fait de travailler avec des illustrateurs m’a beaucoup apporté. La BD est pour moi une voie narrative évidente, je « pense » toujours le livre avec des images en mouvement, film ou dessin animé.
Je n’ai pas de préférence, c’est cette variété qui me motive. J’ai toujours plusieurs livres en cours d’écriture, un projet de roman, un ou deux albums, de la poésie.
Je varie selon l’humeur du jour, l’inspiration du moment. Et toujours en musique.
Avec quelles maisons d’édition travaillez-vous ?
J’ai commencé avec le Rouergue et Talents Hauts, puis Oskar et Alice jeunesse. J’ai ensuite travaillé chez Grasset, Frimousse, Les p’tits bérets, Winioux… avec la Souris qui raconte (édition numérique), plus récemment chez l’Elan vert, Kilowatt, Motus et Sarbacane. J’ai des parutions en 2014 chez Gallimard, Didier jeunesse, Mango, la Pastèque, Bayard, L’Edune, la Joie de lire. Un roman chez Sarbacane dans une collection créée par Tibo Bérard, une BD chez Les Enfants rouges. Et donc Philomèle, (deux livres déjà et deux autres en préparation !).
J’aime travailler avec des maisons différentes, petites ou grosses, du moment que l’enthousiasme est là, et l’envie de faire de beaux livres.
Comment travaille-t-on avec un éditeur ?
Ça dépend ! Je propose un texte, ou on me passe une commande (j’adore ça !)… Il peut y avoir un travail très étroit, plusieurs rencontres en amont, un gros travail sur le texte (corrections…) ou au contraire une grande liberté et la découverte du livre juste avant son départ chez l’imprimeur… Je choisis l’illustrateur ou on me l’impose (jamais déçue pour l’instant !)… J’ai mon mot à dire sur le papier, le format, la typo… ou pas du tout. On s’adapte à la façon de procéder de chaque éditeur. Mais j’avoue que je préfère de loin ne pas être écartée du processus de création et de fabrication.
Comment travaillez-vous avec un illustrateur ? Comment concevez-vous une histoire avec lui ?
Comme je le disais, je propose parfois un texte à un illustrateur dont j’aime le travail. On travaille ensemble et on présente le projet aux éditeurs.
Je suis maintenant très proche de certains d’entre eux, et on élabore souvent des projets à deux. Ça part d’une envie commune qu’on pense ensemble.
Il m’est arrivé plusieurs fois que ce soit l’inverse : l’illustrateur me demande de lui écrire une histoire. Bref, c’est le bonheur quoi !
Quelques mots sur Noël à l’endroit ? Cet album est un véritable travail d’équipe, comment s’est formé le trio ? Comment avez-vous travaillé ?
Je ne connais pas Marion Arbona, l’illustratrice. Nous avons cherché ensemble (Isabelle, Anne-Gaëlle et moi) une illustratrice qui nous plairait à toutes et nous avons choisi Marion.
Pour le texte, tout est né lors d’un voyage au Maroc. A table, un soir de décembre, un petit délire est né autour d’un bon repas arrosé ( !). Une fille présente à la table d’hôtes mais que nous ne connaissions pas du tout a lancé une idée de livre pour Noël. Elle ne savait pas qu’Anne-Gaëlle et moi étions auteures jeunesse. On a imaginé toutes les trois cet album à lire dans les deux sens, qui se rejoindrait au milieu.
On lui a promis que cette idée deviendrait un livre et on a tenu parole, trois ans plus tard !
Céline (c’est son prénom) travaille pour le Cirque Plume. Nous allons lui envoyer un exemplaire de ce livre pensé à trois, écrit à deux, né d’une rencontre et du hasard.
La grande collection nous fait découvrir l’univers de Violette, son intimité et son monde imaginaire, pouvez-vous nous parler d’elle ?
Violette est une fillette qui collectionne toutes sortes de choses, des objets, des idées, des mots, des sensations. Elle garde tout. Puis, à l'occasion d'un déménagement, elle doit trier, ranger, choisir. Au milieu des cartons, elle grandit. Pour moi, cette grande collection c'est tout ce qu'on accumule pendant l'enfance (souvenirs, expériences, objets…). En grandissant, il y a des choses qu'on garde précieusement, des choses qui meurent d'elles mêmes, d'autres dont il faut se débarrasser.
Vous avez écrit des livres numériques publiés chez La Souris Qui Raconte. Que pensez-vous de l’édition de jeunesse numérique ? Comment envisagez-vous la lecture de demain ?
J’en ai publié trois chez elle. Le livre numérique et le livre papier sont deux formes de narration différentes que je ne compare pas. Le livre numérique, ce n’est pas simplement un autre support, c’est une autre approche. Par exemple, dans Conte du haut de mon crâne, le texte est porté par les illustrations, par les animations (souvent proches du dessin animé grâce à l’incroyable talent de Claire Fauché), par la musique et par la lecture à haute voix proposée par une conteuse (un conteur dans la version anglaise).
C’est donc un nouvel objet, encore mal connu, une autre façon de raconter des histoires. Qui peut être riche, poétique, drôle, sensible. Je ne pense pas que le livre numérique remplacera le livre papier. Les deux peuvent coexister, et tant mieux.
Quelles sont vos lectures en jeunesse ? Quels sont vos coups de cœur ?
Mon dernier immense coup de cœur : Jane, le renard et moi (Isabelle Arsenault et Fanny Britt, éditions La Pastèque) : une pure merveille.
Je suis une inconditionnelle admiratrice de Raphaëlle Moussafir, qui est mon modèle absolu pour son infinie drôlerie décapante.
Je lis beaucoup de BD, de mangas.
Un petit mot pour les lecteurs philoménaux ?
Alors là, je sèche !
Un petit tour par ici
et par là
dimanche 20 octobre 2013
Isabelle Bauer, la philoménale éditrice :)
Aujourd'hui est un jour très spécial...
Je me glisse dans la peau d'une journaliste-détective et vous dévoile les quelques secrets qu'Isabelle Bauer a bien voulu nous livrer.
Prénom : Isabelle
Nom : Bauer
Particularités : complètement philoménale du soir au matin
Métier : éditrice, éditions de jeunesse Philomèle
Je me glisse dans la peau d'une journaliste-détective et vous dévoile les quelques secrets qu'Isabelle Bauer a bien voulu nous livrer.
Prénom : Isabelle
Nom : Bauer
Particularités : complètement philoménale du soir au matin
Métier : éditrice, éditions de jeunesse Philomèle
Entretien
Pouvez-vous nous parler
de votre parcours professionnel ? De vos études ?
J’ai
fait des études de Lettres modernes tout en commençant à travailler pour des éditeurs
généralistes : j’ai fait des lectures de manuscrits, des comptes-rendus
pour les comités de lectures, des réécritures, du « ghost writing ».
Par la suite, après un long passage dans la presse parentale, je suis revenue à
l’édition.
Vous vous êtes tournée
vers l’édition jeunesse en 2009. Quel a été le déclic ?
Le
souvenir d’un rêve ancien, le sentiment d’être prête à le réaliser et un peu
d’argent de côté.
Quelle serait votre
vision de la maison d’édition idéale ?
Je
ne pense pas qu’elle puisse exister. A titre personnel, l’idéal serait de
continuer comme je le fais jusqu’à présent, c’est-à-dire garder mon
indépendance, continuer à travailler « en équipe » avec les
auteurs/illustrateurs, à être émerveillée par leurs talents.
Vous avez été journaliste,
cette profession a-t-elle changé votre vision du monde éditorial ? Que
vous a-t-elle apportée mis à part des qualités rédactionnelles et
d’analyse ?
Non,
elle n’a pas changé ma vision du monde éditorial. En dehors, il est vrai, d’un
enrichissement sur le plan de l’écriture, j’y ai appris beaucoup sur le
développement de l’enfant puisqu’une grande partie de mon travail consistait à
interviewer des spécialistes dans ce domaine.
Comment créer une ligne
éditoriale ? Quelles ont été vos sources d’inspiration (maisons d’édition,
albums, rencontres…) ?
Mes
sources d’inspiration sont une passion-fascination pour le langage, sa
créativité, sa plasticité, ses subtilités, sa grammaire… C’est donc tout
naturellement que s’est imposée l’envie de proposer des histoires jouant sur le
langage, sur ses sonorités, ou d’une belle exigence littéraire. Je pense d’ailleurs
que les enfants sont très exigeants: découvrir, apprendre, développer sa
pensée, c’est une pulsion de vie. C’est la raison pour laquelle, également, je
préfère les histoires de fiction, qui ouvrent à l’imaginaire et donnent de
l’espace à chaque enfant pour déployer le sien, à sa façon et selon ses
besoins. Le « prémâché » me hérisse, c’est-à-dire ces livres comportant
dix mots de vocabulaire de peur que le petit lecteur ne les comprennent pas
tous. Ou qui traitent d’un quotidien que les parents sont plus à même de
discuter avec leur enfant.
En
ce qui concernent l’esthétique, ma mère a fait les métiers d’art, peint toute
sa vie, se passionnait pour les couleurs et disposait d’une bibliothèque
regorgeant d’ouvrages d’art. Incontestablement, cela m’influence dans mes choix
d’illustrations.
Comment avez-vous
appris le b.a.-ba de l’édition ? (livres, rencontres, emplois dans des
maisons d’édition…)
De
mes expériences passées chez les éditeurs pour lesquels j’ai travaillé, j’ai
acquis des notions sur les rouages du monde de l’édition et sur l’éditorial. Le
reste, c’est-à-dire les questions de fabrication, de gestion, de mise en page,
etc., résultent d’un apprentissage solitaire.
Est-ce un plus d’être
autodidacte ?
Absolument !
Tout ce qui s’apprend par soi-même se retient bien. Et toute erreur ne peut
être imputée à quelqu’un d’autre, ce qui favorise réflexion et remise en
question. En outre, je pars du principe que le jour où il me sera possible
d’embaucher, je serai plus à même de savoir ce que je veux et peux demander à
la personne.
Comment choisissez-vous
vos auteurs et illustrateurs ? En fonction de quels critères ?
Pour
leur authenticité, leur sincérité dans leurs œuvres, leur capacité à créer un
univers bien à eux qu’ils savent partager. Ils sont capables d’une grande
proximité instinctive, naturelle avec le lecteur, sont exigeants tant dans le
sujet qu’ils traitent que dans le travail lui-même.
Comment
sélectionnez-vous les manuscrits ?
Au
coup de cœur émotionnel, sensoriel, et intellectuel. Mais il m’est arrivée de
renoncer à des projets que je trouvais magnifiques et de grande qualité parce
qu’ils étaient trop éloignés de ce que je publie habituellement. Construire un
catalogue demande une certaine cohérence dans les choix qui sont faits.
Vous travaillez seule,
comment s’organise-t-on ? Comment travaille-t-on de chez soi ?
J’ai
toujours aimé travailler seule. Plus efficace, plus rapide. Et j’aime la
solitude pour ses vertus créatives. Côté organisation, je ne suis pas un modèle
du genre… Disons que j’ai appris à faire le tri entre les urgences.
Y a-t-il des règles à
mettre en place afin de conserver une certaine discipline dans son
travail ?
Une
seule en ce qui me concerne : à l’heure du premier café, le matin,
visualiser les premières urgences du jour ! Et les garder en tête car la
méthode de faire des listes ne marche pas chez moi.
Comment combinez-vous
vos deux métiers d’éditrice et d’auteur jeunesse ? Avez-vous actuellement
le temps d’écrire ? En ressentez-vous le besoin ?
Je
me sens bien plus éditrice qu’auteur jeunesse. Mes propres textes sont anciens
et je n’ai plus le temps d’écrire. Oui, cela me manque.
Comment avez-vous créé
votre réseau professionnel ? Uniquement par le biais de salons du
livre ? Et avez-vous le temps de l’entretenir ? Comment ?
Petit
à petit, de rencontres en rencontres, y compris virtuelles, sur le Net. Les
salons sont souvent de magnifiques occasions de discussions, de prises de
contacts. Par ailleurs, j’utilise les réseaux sociaux. Mais je n’ai pas
beaucoup de temps à y consacrer. Enfin, les premiers temps surtout, j’ai
beaucoup visités de libraires. Des liens solides se sont tissés avec certains
d’entre eux.
Publier pour les
enfants est un acte fort, que souhaitez-vous leur transmettre ?
Le
plaisir, d’abord, d’une balade de mots en mots et d’image en image. J’espère
également que, sans en avoir l’air, chaque ouvrage puisse répondre à leur
curiosité, nourrir leurs réflexions, leur imaginaire… J’imagine chaque livre
comme autant de petites portes que les enfants choisissent d’ouvrir, ou pas. C’est
sûrement très ambitieux ! La lecture stimule la pensée, et la pensée est
indispensable à la construction de soi. Mais comme on ne peut développer sa
pensée sans le support du langage, on en revient à la ligne éditoriale de
Philomèle… Esthétique comprise, car elle est aussi une forme de langage.
Pourquoi avoir choisi
le nom Philomèle ?
J’aime
les oiseaux. Le nom complet du rossignol est « rossignol philomèle ».
Ceci en référence au mythe grec « Procné et Philomèle », une histoire
de deux sœurs que les dieux sauvent d’un horrible bonhomme en les transformant
en oiseaux. La mythologie grecque est passionnante ! Et j’aime beaucoup
mes sœurs.
Comment avez-vous
choisi votre diffuseur ?
Une
rencontre, lors d’un salon, à une époque où je souhaitais justement changer de diffuseur.
J’ai eu la chance qu’il se soit arrêté sur le stand de Philomèle et que les
ouvrages lui aient plu.
Que pensez-vous de la
production éditoriale jeunesse actuelle ? Qu’est-ce-qui vous plaît ou vous
déplaît ? Qu’aimeriez-vous changer ?
Elle
est particulièrement prolifique ! On y trouve le pire comme le meilleur, même si je déplore personnellement certaines publications que je
trouve particulièrement laides ou sans intérêt, il y en a pour tous les goûts.
Donc, c’est une bonne chose, même si l’éditrice déplore toute cette
concurrence… Plus précisément celle des gros éditeurs qui inondent le marché au
dépend des « petits », chez qui on trouve pourtant de vraies
merveilles. Si j’avais le pouvoir de changer certaines choses, je ferais en
sorte que les petits éditeurs indépendants puissent bénéficier d’une meilleure
visibilité et qu’ils soient vraiment défendus en librairie, ce qui n’est pas
toujours le cas. Je ne jette pas pour autant la pierre aux libraires car bon
nombre sont en situation de survie. Il faudrait un engagement politique fort
pour la défense des librairies indépendantes.
Que pensez-vous des
livres numériques pour les enfants ? Pensez-vous qu’ils remplaceront un
jour le livre papier ?
Non,
je ne crois pas que les livres numériques remplaceront les albums papier. L’un
et l’autre peuvent se compléter, s’enrichir mutuellement, pourvu que l’on
continue à faire des albums de qualité et que la lecture numérique ne devienne
pas un « joujou » mais soit un vrai support à la lecture, avec les
enrichissements qu’elle peut apporter à celle-ci. Il n’est même impossible
d’imaginer que les livres numériques favorisent à terme les ventes des albums
papiers.
Que pensez-vous du
devenir de l’édition jeunesse ?
Je
suis optimiste : le plaisir de la lecture est inépuisable…
Merci à Isabelle Bauer pour ses réponses sincères et captivantes. Je reprends ma peau d'étudiante en édition et j'espère que cette rencontre vous a intéressés. N'hésitez pas à visiter le site des éditions Philomèle ici pour en apprendre davantage sur les albums, les auteures et illustratrices :)
lundi 16 septembre 2013
Une rentrée colorée !
..................... De toutes les couleurs ! .............................
Une belle rentrée avec Philomèle et sa jolie coccinelle multicolore !
Du bout du doigt, on suit Cocci... De page en page, d'aventure en aventure, d'un bout à l'autre du jardin ! Elle est maligne et pleine de pois ! Elle tourbillonne entre les fruits colorés, ricoche entre les dessins et en suivant ses petits pas chaussés de bottines qui galopent, on apprend petit à petit le graphisme et l'écriture...
Si vous aussi vous voulez suivre Cocci et ses aventures c'est par là
jeudi 6 juin 2013
Simon et Naslat, Hélène Rice et Ninamasina : une histoire d'amour tête-bêche
"J'ai fait ma liste d'amoureux et sur cette liste, il n'y a que toi. Parce que je suis amoureuse de toi, voilà pourquoi..." (Naslat).
Simon et Naslat est un petit album illustré qui se lit à l'endroit, puis à l'envers. On découvre dans un premier temps les pensées secrètes de Simon, un petit garçon amoureux qui se rêve oiseau pour mieux approcher Naslat à l'école primaire. Ses pensées rejoignent celles de Naslat au cœur du livre. En retournant l'ouvrage, Naslat livre elle aussi ses sentiments à l'égard du petit garçon. C'est l'âge où l'on tombe amoureux, mais où cela ne se dit pas... Et où nous attendons le fameux jour, où armés de courage nous oserons...
Les illustrations de Ninamasina sont épurées et subtiles. Des oiseaux, des tâches d'encre, une entaille rouge vif lorsque Naslat se coupe, des fleurs, des arbres... L'illustration est à l'écoute des battements de cœur des deux enfants. Elle se plonge dans le regard de l'un puis de l'autre et dans leurs univers.
Le texte n'a pas un mot de trop. Il évoque avec sensibilité la classe, la difficulté à avouer ces sentiments naissants que l'on ne maîtrise pas. Proche d'un poème, rêveuse, la plume d'Hélène Rice rappelle à quel point il est agréable d'être amoureux, mais aussi comme c'est compliqué. Cet album tout en délicatesse donne aux enfants les clefs pour parler des sentiments, de l'amour, de la timidité. De la primaire aux premières années du collège, le sujet peut les concerner ou les intriguer.
Si vous souhaitez faire entrer un peu d'amour dans votre foyer
c'est par ici
"Parfois j'aimerais être un oiseau. Discrètement, sans qu'elle me voie, je volerais au-dessus de ses pas. Je pourrais même picorer les miettes de son goûter" (Simon).
mardi 14 mai 2013
Petit point définition : Les Incos
Qu'est-ce que les Incos, ou Incorruptibles ?
C'est l'association du premier prix de littérature jeunesse décerné par les lecteurs de la maternelle à la seconde. Les enfants lisent les livres sélectionnés par les comités de lecture départementaux constitués d'enseignants, bibliothécaires, libraires, bénévoles... Puis ils proposent leur propre opinion et votent pour leur coup de cœur. Cette participation a lieu dans les classes, les établissements scolaires, les bibliothèques ou les centres de loisirs.
L'association les Incorruptibles a été créée par des libraires en 1988. Françoise Xenakis en est la présidente d'honneur. De plus en plus d'enfants participent et votent, des projets locaux voient le jour dans de plus en plus de départements grâce aux nombreux partenaires.
Le fil rouge de Géraldine Collet et Cécile Hudrisier fait parti de la sélection 2013, 2014, niveau maternelle.
Si vous souhaitez en savoir plus, c'est par ici
lundi 13 mai 2013
Mon ami imaginaire (c'est pour bientôt...)
Mon ami imaginaire
Laurie Cohen, Sandrine Kao.
"Il paraît que les papas ne partent jamais vraiment. Même quand ils ne sont pas là"
C'est l'histoire d'un petit garçon qui attend que son papa rentre de la
guerre. Il entreprend une correspondance avec un drôle d'ami
imaginaire, qui lui donne la force et le courage de patienter en gardant
Espoir.
Véritable travail d'artiste,
tant au niveau des illustrations que du texte épistolaire poétique et
touchant, la mise en page se veut authentique et on y croit. L'écriture
manuscrite du petit Tom et les morceaux de papier déchirés ou les
spirales de cahier pourraient provenir d'une vieille malle de l'époque
et retranscrire le passé d'un enfant pendant la guerre. Les lettres du
petit garçon, naïves et courageuses et celles de l'ami imaginaire,
rêveuses et chaleureuses se font écho dans une ambiance douce et
personnelle. Petit à petit se tissent entre eux des liens
indestructibles. Des pages muettes, dans lesquelles seule la mer
s'exprime, librement, invitent à la rêverie et nous font participer à
l'attente. Elles symbolisent l'état d'esprit de Tom.
On
ouvre l'album et on savoure cette magnifique histoire avec une
admiration empreinte d'une certaine pudeur. Le sujet n'est pas facile à
traiter, mais Laurie Cohen et Sandrine Kao le font avec une sincérité et
un optimisme salvateur qui éloigne le livre de toute forme de
pathétique et le rend accessible aux enfants. L'album est émouvant et on
se laisse transporter avec plaisir dans cet univers chimérique qui
évoque pourtant un sujet encore actuel et nécessaire d'aborder avec les
plus jeunes.
Cet album sera bientôt disponible dans vos librairies.
vendredi 10 mai 2013
Attention, elles arrivent bientôt ! Les mouettes !
Mouettes, les vacances !
Géraldine Collet, Caroline Pistinier
Il fait encore gris et froid dehors... Heureusement, elles arrivent, je les vois voler au loin dans le ciel et foncer droit sur nous ! Les plumes sens dessus dessous, les pattes encore pleines d'encre, il faut encore patienter avant qu'elles ne soient fin prêtes. Leur sortie est pour bientôt et on est à l'affût...
Mouettes, les vacances est un beau projet, et des heures d'entraînement pour dessiner les mouettes dans tous leurs états !
Des mouettes qui n'ont pas leurs becs dans leurs poches nous présentent l’envers du décor des vacances à la plage ! Crème solaire, vagues et sable chaud, bande de mouettes rigolardes et petites aventures de vacances sont réunis pour le plaisir des petits et des grands. On découvre les mouettes comme on ne les a jamais vues et plus jamais on ne les regarde comme de vulgaires oiseaux ! Leur vie est loin d'être si facile, entre les juillettistes et les aoûtiens, elles n'ont pas une seconde de répit ! Quelle vie de mouette ! Cet album est une collection de petites scènes de vacances amusantes, entre l'album et la bande-dessinée. Les mouettes livrent leur hilarante vision des hommes et nous font prendre un certain recul ! Le texte sympathique et plein d’entrain de Géraldine Collet et l’univers graphique de Caroline Pistinier vous amuseront durant les après-midi plage. Installez vos serviettes et votre parasol, c’est l’été avant l’heure !
mardi 7 mai 2013
Une petite boucherie pas comme les autres :)
Aujourd'hui, je me suis rendue rue Monge à Paris à la librairie jeunesse La Petite Boucherie. Joli quartier, tout proche des arènes de Lutèce, au soleil. La librairie est très charmante et propose des ateliers pour les enfants le dimanche matin. Très colorée, on y trouve des livres, des albums illustrés, des cartes postales, des petits grigris, des peluches, des sacs... Une petite caverne d'Ali Baba ! Les genres de livres sont indiqués sur les étagères avec des lettres de scrabble ! Je ressors émerveillée de ce petit havre de paix :) En espérant y retourner bientôt et reconnaître les ouvrages de Philomèle dans les rayons... On croise les doigts !
dimanche 21 avril 2013
Interview partie 3 : La symphonie des couleurs Agnès Domergue (auteure)
La
symphonie des couleurs Agnès Domergue (auteure)
La symphonie des
couleurs est un album résolument mélomane. Êtes-vous musicienne ? Ou
peut-être peintre ?
Je suis effectivement musicienne, je suis altiste. Je suis
professeur d’alto dans un conservatoire, membre d’un quatuor, je dirige un
orchestre.
L’album pousse à l’imagination et montre le rapport sons et
couleurs. C’est une nouvelle façon d’envisager les choses. Pensez-vous que
cette association sons et couleurs puisse aider à la lecture ?
Je me suis inspirée de Kandinsky et Messiaen, des synesthètes.
Ceux qui perçoivent un phénomène par plusieurs sens, entendent un son quand ils
voient une couleur. Bien sûr, cela peut aider à la lecture. Je pense que lorsqu’on
ouvre un livre, tous les sens sont liés, en éveil, on sent l’odeur du papier,
on entend le bruit des pages, on touche le livre. Le fond et la forme sont
liés. La littérature jeunesse est destinée aux enfants comme aux adultes, elle
n’a pas d’âge limite. Cet album permet de faire des expériences, lorsque j’entends
un son, est-ce-que je l’associe à une couleur ?
Pouvez-vous nous expliquer votre parcours ? Comment
êtes-vous venue à l’édition jeunesse ?
J’ai fait des études de musique haut niveau, au CNSM de
Paris. J’ai ma classe, mon quatuor, mais je ressentais le besoin d’une nouvelle
flamme. J’aimais déjà les livres jeunesse pour mon plaisir. Je me suis mise à
dessiner et me suis inscrite sur un forum d’illustrateurs jeunesse. J’ai
commencé par l’illustration puis ai eu envie d’écrire pour des univers
graphiques de mon choix.
Cet album sensibilise à l’art et à la musique classique, de
façon ludique. Pensez-vous qu’il est important de proposer aux enfants une
approche ludique de la culture ? A partir de quel âge ?
Oui bien sûr et le plus tôt possible ! Les adultes ont
le défaut d’intellectualiser les choses alors que les enfants, plus spontanés
et ouverts, sont neutres face à l’art.
D’autres projets sur la musique ? Que penseriez-vous
d’un album CD ?
J’aimerais beaucoup faire un album CD. Bien sûr c’est un
projet à réfléchir en amont, à mûrir.
Je garde dans un coin de ma tête le projet d’une méthode
pour alto que j’illustrerais.
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